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Calvi

 

Situé au pied des remparts de la citadelle, le monument aux morts de Calvi, également connu sous le nom de Gloire à la trompette a été inauguré le 2 octobre 1922. Si de nombreux monuments aux morts rendant hommage aux soldats tombés au Champ d'Honneur ont été l'objet de commandes par les municipalités, celui de Calvi a connu une hsitoire différente, peu banale. Ce monument est un des plus vus et photographiés de la ville…

Pourquoi ce monument aux morts est-il si photographié ? Certes sa situation géographique le met sur la route des visiteurs de la citadelle. Sa beauté ? La statue en bronze d'une hauteur de 3,90 mètres pour un poids de 700 kg a été mise en valeur par l'architecte Clérambault par quatre colonnes de style corinthien supportant un sarcophage en marbre d'inspiration gréco-romaineoù figure cette inscription latine « CIVITAS CALVI / FILUS GLORIOSIS QUI PUGNANTES / PRO TUENDA PATRIA CECIDERUNT / MCMXIV-MCMXVIII ». En fait, c'est surtout le sculpteur de cette Victoire que l'on vient voir. Celles et ceux qui connaissent le monument de Jeannne d'Arc, place des Pyramides à Paris réalisé en 1874 ou encore L'Éléphanteau pris au piège au musée d'Orsay – pour ne citer que ces deux là – savent probablement que la statue de ce monument aux morts est signée Emmanuel Frémiet. D'où ler intérêt pour ce monument…


La Victoire à Calvi


En 1907, un groupe de deux statues d'Emmanuel Frémiet nommé Les Gloires est destiné à l'aménagement de la place du Caroussel dans le jardin des Tuileries à Paris. La Victoire est l'une d'elles. Les plâtres sont commandés le 18 février pour une somme de 14 000 F. L'année suivante (1908),  les bronze sont commandés par arrêté du 6 février à Barbedienne pour 16 000 F. Mais le projet n'aboutit pas ! Les statues en bronze ont été coulées sans q'uelles ne prennent l'emplacement pour lequel elles étaient destinées. En 1922, ces deux statues sont séparées l'une de l'autre. L'une d'elles nommée la Gloire aux couronnes est attribuée à la ville de Montargis le 29 mai. Elle est inaugurée le 9 février 1924 et sera malheureusement fondue sous le régime de Vichy en 1942. La deuxième La Victoire prend la direction de la Corse et donc de Calvi, suite aux démarches entreprises par Adolphe Landry, ministre de la Marine et député-maire de Calvi. L'esplanade de la vista est aménagée en souvenir des morts de la Grande Guerre. Le 22 janvier, le conseil municipal vote la somme de 4 000 F afin d'ériger le monument.


Inauguré le 22 octobre 1922


Le 19 février, l'architecte Clérambault est désigné de même que l'emplacement du monument dans la ville. L'inauguration du monument a lieu le 2 octobre en présence d'un détachement de marins servant sur le Pelion, un torpilleur d'escadre, venu spécialement de Toulon rendre les honneurs. Une messe dite par monseigneur Simeone, évêque d'Ajaccio, débutait la cérémonie. Les grands orgues de l'église de Calvi avaient été, pour l'occasion, démontés et installés sur la place. Le 28 septembre, Clérambault est nommé conservateur du monument avec mise à sa disposition une somme de 100 F pour son entretien.Plus de 110 noms de Calvais tombés lors de la Grande Guerre ou décédés des suites de leurs blessures ou de maladies sont gravés dans le marbre du monument aux morts.


Emmanuel Frémiet, un sculpteur prolixe


Emmanuel Frémiet est né à Montrouge le 6 décembre 1824. En 1837, il est inité au dessin par sa tante, l'artiste peintre Sophie Rude née Frémiet. À partir de 1848, il suit l'enseignement gratuit de l'école de dessin de la rue de l'École de médecine à Paris, devenue peu après l'École spéciale de dessin et de mathématique appliqués aux arts industriels. Il y obtient le deuxième prix de dessin d'animaux en 1849. Contrairement à d'autres artistes, il n'a jamais fréquenté l'école des Beaux-Arts et ne s'est jamais présenté au prix de Rome.C'est en 1840 qu'il débute sa carrière comme lithographe scinetifique en travaillant dans un atelier des peintres à la morgue. En 1843, il fait parvenir au Salon une étude de gazelle, pélude à une production prolifique d'animaux qu'il exécute avec un réalisme minutieux. Son Ours blessé et son Chien blessé sont acquis par l'État pour le musée du Luxembourg à Paris en 1850. Sa rénommée est en marche. Elle s'accroît avec des commandes réalisées pour le prince-président Napoléon III comme Ravageot et Ravageole (bassets du prince) qu'il expose au Salon en 1853. Dès lors, des commandes officielles lui parviennent. Sa carrière est lancée. Il reçoit alors commande d'une série de statuettes à sujet militaire pour Napoléon III. En 1868, il réalise le monument à Napoléon Ier et celui de Louis d'Orléans en 1869 pour décorer le château impérial de Pierrefonds. L'établissement de la IIIre République l'amène à concevoir en 1874 son premier monument de Jeanne d'Arc élevé place des Pyramides à Paris. Très sollicité par l'État, il réalise le Monument à Velasquez pour le jardin de la Colonnade du palais du Louvre à Paris (1893) puis la statue de Saint Miche terrassant le dragon pour la flèche de l'abbatiale du mont Saint-Michel (1897).Il est élu membre de l'Académie des beaux arts en 1892. Il meurt à son domicile parisien le 10 septembre 1910.

 
 
 

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