Les Dardanelles
- Rose Hareux
- Jul 8, 2024
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Si l’évacuation des Dardanelles - organisée par les responsables militaires qui n’étaient pas ceux auxquels a été confiée la campagne – s’est révélée être un succès, l’expédition s’achève sur un véritable désastre humain comme militaire qui engendre de multiples interrogations.
De par les pertes qu’elle a occasionnées, cette opération des Dardanelles a été aussi meurtrière et sanglante — toute proportion gardée – que celles menées sur le front occidental. Les Dardanelles à l’instar de Verdun, les Flandres, la Somme ou encore la Champagne est l’une des batailles les plus acharnées en terme de souffrances humaines de la Grande Guerre. Le courage et l’abnégation des soldats qui y ont participé ont marqué la mémoire collective et l’histoire des peuples britannique, néo-zélandais, australien et bien sûr turc. Cette bataille de Gallipoli a engendré de telles interrogations qu’une commission d’enquêtes a été créée à Londres en 1916. Elle n’a rendu son verdict qu’en 1917-1918 c’set dire la somme de travail qu’elle a dû fournir et entreprendre pour conduire à bien sa mission.
Des jugements contradictoires
L’évacuation des troupes des Dardanelles n’était pas encore totalement terminée que Lloyd George, dans un implacable réquisitoire, devant la Chambre des commune le 20 décembre 1915, tirait les enseignements de cette campagne : « Trop tard quand on part là-bas, trop tard quand on y arrive, trop tard quand on prend une décision, trop tard quand on se lance dans une entreprise, trop tard quand on la prépare. Dans cette guerre, les Allemands ont été suivis par le spectre moqueur du “trop tard” ». Et comment lui donner tord ? Ces propos peuvent être illustrés de nombreux exemples comme à Souvla où si le 9e Corps n’avait pas perdu quarante-huit heures précieuses avant d’attaquer, il aurait pu mener des opérations décisives. Autre exemple : la demande de renforts réclamés par Sir Ian hamilton le 17 mai 1915 qui n’a été examinée que le 7 juin ! Et Winston Churchill conclut ainsi dans ses Mémoires (1) : « Il est impossible de ne pas se sentir profondément impressionné quand on rassemble cette longue et fatale chaîne d’occasions manquées qui nous ont empêchés de forcer le passage des Dardanelles. Rétrospectivement, nous apercevons au moins une douzaine de situations dans lesquelles l’ennemi se trouvait à notre merci; il n’en est point une seule qui, si elle avait été traitée par nous d’autre façon, ne nous eût assuré le succès. »
Il apparaît donc légitime de se poser cette question : l’opération des Dardanelles devait-elle être conduite ? Selon le journaliste britannique Ashmead Bartlett, « l’opération des Dardanelles n’aurait jamais dû être entreprise car elle ne rentre pas dans la catégorie de celles qu’un général a le droit de commander à ses soldats.» Un avis partagé par l’amiral Castex, stratège français, pour qui « il n’était pas judicieux d’attaquer une Turquie isolée de ses alliés. Elle ne pouvait rien faire au Caucase, à Suez ni dans les pays arabes. Enfin l’expédition même réussie aurait été une source de conflit perpétuel avec la Russie. » L’amiral Wemyss, qui a participé à l’évacuation des troupes de Gallipoli fin 1915, début 1916 ne partageait pas ce point de vue : « La conception de la campagne des Dardanelles était politiquement et stratégiquement saine. Si l’affaire avait été bien menée, elle eût été couronnée de succès. » À travers ces trois opinions, cette campagne est source de jugements pour le moins contradictoires voire excessifs. Et les ouvrages publiés, au lendemain du conflit, sur ce sujet, ont plus eu tendance à accuser, à désigner les coupables qu’à tenter de comprendre et d’expliquer. Mais, à tout désastre militaire, à toute défaite sanglante, onéreuse en vies humaines, il convient de désigner les coupables, les boucs émissaires;
Échec politique, militaire, tactique
Les responsabilités de l’opération manquée des Dardanelles ne sont certainement pas le fait d’un seul homme ou même de deux mais d’erreurs stratégiques, tactiques, de calculs erronés. Cet échec est avant tout politique avec l’attitude du Comité de guerre britannique face à l’engagement aux Dardanelles qui peut être pointé du doigt tout comme le rôle joué par le gouvernement français. Erreurs stratégiques ensuite avec deux camps” divergents au sein des Alliés : les partisans d’une priorité au front occidental et ceux qui voient en l’Empire ottoman, récemment entré en guerre, le maillon faible de la Triplice et donc une solution à un conflit dans l’impasse totale en France. Réalités tactiques également avec l’application d’un mode opératoire : une solution exclusivement navale dans un premier temps avant d’être combinée entre les forces terrestres et navales. Erreurs de jugement qui laissaient croire aux assaillants alliés que la vue de leur flotte devant les Dardanelles entraînerait l'effondrement moral des Ottomans et donc leur reddition. À vouloir présager de ses forces et de ses certitudes, il arrive qu’on juge mal de l’adversité et c’est ce qui est arrivé aux Alliés.
Selon le capitaine de vaisseau Diar de Soria, « dans cette affaire, nous ne trouvons réalisée aucune des conditions nécessaires à une bonne exécution : unité de vue du commandement, documentation, minutie de la préparation, secret, concentration des efforts, vigueur et rapidité de l'exécution. seul le débarquement de Suvla a éré bien préparé et bien conduit. Mais pour celui-ci, la direction des opérations à terre a été complètement défaillante.» (2) Diaz de Soria avance également un autre argument pour expliquer cet échec des Dardanelles : « Le général Hamilton a dû être gêné paar l'insuffisance numérique de son État-Major. Toute la partie de celui-ci que les Anglais appellent le “Q Staff” qui correspond chez nous à l'ensemble du 1er et 4e bureaux, plus les services, était resté en Angleterre et n'arrivera à Alexandrie que le 1er avril. Jusq'à cette date le “General Staff” c'est-à-dire les 2e et 3e bureaux qui n'auraient dû avoir à s'occuper que d'opérations a été en fait absorbé par des quuestions d'organisation, de chargement des transports, du ravitaillement etc. » Cela dénote donc un manque de préparation et de temps… D'autre part, il faut aussi souligner le fonctionnement particulier du haut commandement britannique qui a pu avoir une répercussion néfaste au cours de ces opérations menées aux dardanelles. En effet, tant que celles-ci étaient purement navales, le situation était bien définie : le commandement en chef appartenait à l'amiral Carden puis De Robeck qui lui a succédé. Mais après le War Council du 19 mars qui a décidé de l'intervention terrestre des troupes, aucun ordre du gouvernement britannique n'a jamais réellement précisé qui, de l'amiral ou du général trancherait en dernier ressort. Les chefs des forces terrestres et navales sont placés sur le même rang et en quelque sorte invités à s'entendre. Cela n'est pas sans ambiguité. En effet, au cours de la séance du Conseil de Guerre britannique du 19 mars, il est décidé à la fois d'autoriser l'amiral à poursuivre les opérations navales s'il le jugeait utile et de faire intervenir les troupes. À partir de ce moment jusqu'au moment où le débarquement est décidé, les exécutants sont livrés à eux-mêmes. Les deux ministères dont dépendent la marine et les forces terrestres se contentent de répondre aux communications de leurs subordonnés respectifs en leur faisant connaître leurs opinions et en leur donnant des conseils qui généralement ne sont pas concordants. il en résulte donc un certain flottement dans les idées, une insuffisance de la préparation et des erreurs qui auraient pu être, pour la plupart, évitées si le Conseil de guerre avait réellement discuté des opérations à entreprendre aux Dardanelles et avait envoyé, ensuite, des instructions précises aux exécutants.
Deux hommes mis au pilori
Cet échec des Dardanelles a été fatal à deux hommes : Lord Ktchener et Winston Churchill.Lord Kitchener avait été le seul à assurer au cours de 1915 la direction pleine et entière des opérations militaires britanniques et, jusqu'au mois de novembre sa volonté avait été respectée sur toutes les questions d’importance. Mais le nouveau Cabinet, comme les membres les plus influents de l’ancien, n’avait plus confiance dans sa manière de diriger la guerre. La façon dont avait été menée la campagne de Gallipoli ne montrait que trop les limites de cet hommes comme organisateur et homme d’action. De plus, l’échec de l’offensive déclenchée sur le front français à Loos et en Champagne avait bien entamé son crédit. Et les difficultés de l’évacuation de la presqu’île de Gallipoli avait complètement anéanti sa puissance de décision et la série d’ordres contradictoires qu’il avait donné dans le but de résoudre cette question. Déjà, en novembre 1915, il s’était vu infliger un camouflet. En effet, le plan qu’il avait lui-même établi en vue d’un nouveau débarquement dans le golfe d’Alexandrette avait été rejeté par l’ensemble de la nouvelle Commission de la guerre du Cabinet ainsi que par une conférence interalliée.Le 3 décembre 1915, la Commission britannique de la guerre décidait de reconstituer l’état-major impérial du War Office en lui conférant de réels pouvoirs. L’expérience qui avait consisté à faire d’un maréchal un ministre de la Guerre parvenait à son terme. « Lord Kitchener conservait encore l’apparence du pouvoir, mais les fonctions si importantes qu’il avait exercées jusque-là, et qui le plaçaient à la fois à la tête de son ministère et de son armée allaient se trouver réduites dans des proportions telles que peu d’hommes politiques s’en fussent contentés dans un poste ministériel.» (3).
Âgé de 40 ans en 1915, Winston Churchill occupait depuis 1911 le poste de Premier lord de l’Amirauté – l’équivalent d’un ministre de la Marine – dans le gouvernement Asquith et n’avait de cesse de donner à la flotte britannique un rôle important dans la conduite des hostilités. Il est vrai que la Grande-Bretagne dominait encore les mers et il était évident qu’elle devait utiliser sa marine de guerre, non seulement pour transporter des troupes en France mais aussi pour briser la flotte ennemie et donc hâter le dénouement du conflit. Churchill, dans cette opération des Dardanelles, avait vu l’utilité de sa flotte… il a payé chèrement cet échec des Dardanelles, désigné régulièrement comme le premier responsable de cette amère défaite. Pour les membres du Cabinet de guerre et notamment le Premier ministre Asquith, il est le fusible idéal, un moyen de se dédouaner à bon compte de leurs responsabilités. Dès lors, Churchill n’a eu de cesse de se justifier. Ainsi, devant la Chambre des communes, le lundi 16 novembre 1916, il déclare : « Je ne prétends pas que les plans adaptés furent les meilleurs qu’on pouvait élaborer ; par-dessus tout je n’ai pas l’intention de décliner les responsabilités énormes qui m’incombent. Je désire simplement que le Parlement se rende clairement compte que l’expédition a été arrangée par des experts navals et militaires et qu’elle n’a pas été du tout conçue précipitamment. » Et d’exposer alors la situation telle qu’était avant : « Au mois de décembre dernier, la situation politique dans le sud-est de l’Europe restait stagnante. Nos négociations avec l’Italie faisaient peu de progrès; en même temps le gouvernement russe demandait si nous ne pourrions pas entreprendre quelque action dans la Méditerranée afin d’alléger la pression au Caucase. J’ai par la suite dirigé l’attention des autorités vers la possibilités d’une action dans les eaux turques; naturellement dès le début tous les experts ont reconnu qu’une action navale et militaire mixte était le meilleur moyen d’attaque contre les Turcs. Ces autorités ont demandé au ministère de la Guerre le nombre de troupes nécessaires pour prendre Gallipoli, en coopération avec les forces navales. On leur a répondu qu’aucune armée n’était disponible et dès les premières délibérations il était clair que l’on était d’avis que si les troupes étaient disponibles, elles ne serviraient pas pour attaquer Gallipoli. J’ai demandé plus tard à l’amiral Carden, qui bloquait les Dardanelles : “Considérez-vous que le forcement des Dardanelles par la flotte seule, soit une opération pratique ? ” Ce à quoi l’amiral a répondu que les Dardanelles ne pouvaient pas être prises d’assaut, mais réduites par une action navale soutenue. L’amiral Jackson m’a répondu dans les mêmes termes. »
Et Churchill d’évoquer lord Fisher et le Premier ministre Asquith : « Je tiens à mentionner que lord Fisher était tout à fait en faveur d’une action dans les eaux turques et n’a critiqué à aucun moment les méthodes présentées.. Dans une entrevue le 28 avec M. Asquith et lord Fisher, ce dernier a consenti à une simple action navale dans les Dardanelles. Ce projet a été soumis au gouvernement français, M. Augagneur est venu à Londres, la question a été envisagée favorablement par l’état-major français qui l’a qualifiée de prudente et prévoyante.» Et Churchill fait ensuite remarquer que l’opération a fait l’objet de délibérations du Conseil de guerre auquel les amiraux Fisher et Wilson assistèrent sans formuler d’objection.
La démission de Churchill
Mi-novembre 1915, Winston Churchill se retire du gouvernement britannique. Une décision qu’il justifie ainsi dans ses Mémoires : « Il était, à cette époque, impossible de discuter au Parlement aucune des questions graves et inquiétantes […] je n’éprouvais que des sentiments très amicaux, personnellement à l’égard de mes collègues et du Premier ministre, et je n’aurais pas voulu prononcer une seule parole qui fût susceptible de multiplier leurs difficultés ou celles de l’État. je me bornais à motiver ma décision par le désir d’abandonner une sinécure bien rétribuée que je me sentais incapable d’occuper le plus longtemps possible dans ces tristes circonstance.» (4). Il fait valoir don statut d’offiicier dans l’Oxfordshire Yeomanry. Les dernières opérations ont lieu aux Dardanelles alors que Churchill se trouve en France. En effet, ayant quitté la Grande-Bretagne le 8 novembre, il se trouve alors près de Laventie dans le Pas-de-Calais au sein du 2e bataillon des grenadiers de la Garde. « C’était pour moi un réconfort de me trouver au milieu de ces belles troupes à un tel moment et de partager leur existence quotidienne que rendaient si dure l’hiver et le feu de l’ennemi. » Churchill ne rentre en Angleterre que le 9 mai 1916 pour reprendre définitivement son siège aux Communes. Le 16 juillet 1917, il accepte, à la demande du Premier ministre de faire partie du nouveau gouvernement où il exerce les fonctions de ministre de l’Armement. Mais l’homme qui a quitté son pays pour continuer à le servir sur le front se sent lâché par ses collègues en politique et écrasé par le double poids de la catastrophe des Dardanelles avec son coût énorme en vies humaines et l’effondrement d’une stratégie qu’il pensait pouvoire abréger la guerre.
(1) Winston Churchill, Mémoires de la Grande Guerre 1915-1918, Éd. Tallandier, 2014.(2) Capitaine de vaisseau Diaz de Soria, L'Expédition des Dardanelles.(3) Winston Churchill, ibid.(4) Winston Churchill, ibid.
L'incontrôlable Lord Fisher
Lorsque Churchill devient Premier lord de l’Amirauté, il consulte régulièrement Lord Fisher, alors à la retraite. En octobre 1914, il insiste pour qu’il soit de nouveau nommé Premier lord naval pour succéder au prince Louis de Battenberg. Cette nomination, Churchill l’a regrettera amèrement ensuite. En effet, Fisher pouvait être favorable à une stratégie à un moment donné et lui être farouchement opposé peu de temps après. Les tergiversations de cet amiral septuagénaire faisaient de lui un personnage difficile voire impossible lorsque les événements commençaient à prendre un tour désastreux.Le 15 mai 1915, Lord Fisher démissionne. La veille, il avait déclaré au cours d’une réunion à un Conseil de guerre, médusé, qu’il avait été « contre l’opération des Dardanelles depuis le début. » Suite à cette déclaration, Churchill écrit ces lignes au Premier ministre : « Le Premier lord naval a approuvé par écrit chacun des télégrammes de commandement à partir desquels les opérations ont été menées. » Asquith lui ordonna de reprendre son poste, Churchill lui écrivit une longue lettre émouvante mais Fisher refusera de revenir sur sa décision, prétextant qu’il ne pouvait plus travailler avec Churchill.
Churchill et le débarquement du 6 juin 1944
W. Churchill n’était pas un fervent partisan du débarquement en Normandie. Les Alliés investis dans le combats contre les armées nazies n’ont pas attendu 1944 pour envisager l’hypothèse d’un débarquement en Normandie. En réalité, l’idée était en discussion depuis plus d’un an lorsque le coup d’envoi de l’opération Overlord a été donné. Les Américains, sous la conduite du général Eisenhower, soutiennent l’idée d’un nouveau front à l’ouest dès 1943 pour forcer l’Allemagne nazien à combattre à la fois les forces alliées en France et les troupes russes à l’Est. Les Anglais, représentés par Winston Churchill, rejette cette proposition et se déclarent en faveur d’un débarquement réalisé depuis l’Afrique du nord sur les côtes de Sicile. Churchill s’attire de nombreuses critiques avec cette idée. On lui reproche de vouloir éloigner le front au sud pour limiter les risques en Grande-Bretagne. Mais ceux qui l’ont côtoyé ont suggéré que les réticences du Premier ministre de Sa Majesté étaient dues au souvenir horrifié qu’il a gardé de la mésaventure des Dardanelles. Winston Churchill confirmera indirectement en 1944 que l’idée d’une opération militaire consistant à sacrifier des milliers de vies humaines lui répugnait.
Extrait des conclusions de la Commission des Dardanelles
La Commission des Dardanelles a été mise en place par le parlement britannique en 1916 sur la désastreuse bataille des Dardanelles. Son rapport final a été publié en 1919, a révélé des problèmes majeurs dans la planification et l'exécution de la campagne. Ainsi, elle conclut « qu'elle a été fatalement compromise par un certain nombre de facteurs. Les difficultés d'une attaque militaire sur la péninsule ont été gravement sous-estimées et les resources insuffisantes ont été détournées du front occidental pour assurer son succès. Les deux débarquements alliés sur la péninsule [avril et août 1915] étaient imparfaits » . La commission a évoqué la responsabilité du gouvernement britannique toute en l'expliquant : « Nous sommes d'avis qu'avec les ressources disponibles le succès dans les Dardanelles n'était possible que si le gouvernement concentrait ses efforts sur l'entreprise et limitait les dépenses d'hommes et de matériel dans le théâtre de guerre occidental. Cette condition n'a jamais été remplie.» La Commission a également pointé les manques de Sir Ian Hamilton : « En ce qui concerne Sir Ian HAmilton, il est inévitable que les capacités d'un commandant en guerre soient jugées sur les résultats qu'il obtient même si ces résultats sont décevants, son échec peut être dû à des causes dont il est partiellement responsable […] Mais en regardant l'expédition à la lumière des événements, il aurait à notre avis dû examiner la situation telle que révélée par les premiers débarquements dans un esprit plus critique, impartialement pesé les probabilités de succès et d'échec, vu les ressources en hommes et en matériel qui purraient être mises à sa disposition et soumises au secrétarait d'État à la Guerre un exposé complet des analyses pour ou contre la poursuite des offensives.»
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