Mozart à Paris, la mue de l’enfant prodige
- anaiscvx
- May 3, 2024
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« Quel adorable bambin ! » L’ambassadeur de France, le comte de Chatelet-Lomond, a bien fait d’insister pour que la Cour reçoive ce petit prodige de six ans. Les salons de Paris bruissent du nom de Mozart. À peine débarqué de la diligence le 18 novembre 1763, il y a foule pour le voir arriver chez le comte de Eyck, qui l’a invité à résider avec sa famille, à l’hôtel de Beauvais (1), durant son séjour.
Marie-Hélène Parinaud

Cornaqué par son père, mentor et impresario, qui l’exhibe, en l’accompagnant au violon, avec sa sœur, Marie-Anne (dite Nannerl, douze ans), on admire le garçonnet joufflu, si petit, si mignon, dans son joli costume de gentilhomme avec ses souliers vernis et son épée miniature, faite sur-mesure. Tout le monde sait qu’il s’agit du dernier cadeau de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.
Un phénomène artistique
La souveraine l’a reçu en personne à Schönbrunn, charmée de l’entendre interpréter au clavecin ses musiques préférées. On raconte qu’on lui a bandé les yeux et tendu un drap sur le clavier du clavecin, avant qu’il ne commence son prodigieux numéro : exécuter un menuet d’un seul doigt ! L’impératrice, charmée par l’interprétation, en a demandé un autre, et un autre encore ! Si bien que l’audience, accordée pour dix minutes, s’est prolongée trois heures.
Du jamais-vu !
Son numéro terminé, le petit « Wolferl », épuisé, a sauté de son siège et couru vers l’impératrice qui lui tendait les bras. Après une glissade malencontreuse sur le parquet ciré, il a été spontanément relevé par la jeune archiduchesse Marie-Antoinette. L’impératrice, attendrie, l’a embrassé avant de le laisser se blottir sur ses genoux où il s’est endormi. De ce jour du 13 octobre 1762, le benjamin de la famille Mozart est devenu la coqueluche de Vienne. Le « bouche-à-oreille » s’est répandu dans tout l’empire et a gagné les royaumes environnants. L’Europe l’attend. Paris est en premier sur la liste de la tournée établie par son père, Léopold Mozart.
Le Tout-Paris l’accueille
Le baron Melchior de Grimm, qui vit depuis des années chez sa muse, madame d’Épinay, hôtesse d’un des principaux « salons » de la capitale (célèbre pour avoir accueilli Rousseau dans sa propriété d’Ermenonville), intrigue pour devenir le présentateur des célébrités en Europe. Ami de Diderot et des encyclopédistes, avide de se distinguer et d’attirer dans le salon de sa compagne tout ce qui compte, le baron ne peut manquer cette nouvelle attraction mondaine. Il s’entremet auprès de Léopold Mozart pour assurer sa promotion, lui ouvrant son salon et son carnet d’adresses.
Les amis de madame d’Épinay, autant dire le « Tout-Paris », séduits à leur tour, invitent le trio chez eux. C’est ainsi que le jeune Mozart se produit chez les Holbach, les Helvétius, la duchesse de Carigan, le duc d’Ayen, le maréchal de Villeroy et la « princesse de Conti, à l’heure du thé ».
Cette grande mondaine, cousine du roi Louis XV, est tellement consciente d’avoir capté le plus grand succès musical à la mode, qu’elle fait immortaliser cette fameuse séance par son peintre. Toutes ces exhibitions chez ces grands noms de l’armorial français rapprochent le trio de leur but : voir le roi. C’est chose faite, un mois après leur arrivée !
Les artistes s’installent à Versailles, à la mi-décembre, à l’hôtel (2) et, le 25 décembre 1763, sont conviés à se produire devant Louis XV et sa famille, aussi royale que mélomane, les princesses ayant formé un petit orchestre qui charme souvent la mélancolie de leur père. Le succès est complet. Toutes complimentent et embrassent le garçonnet ravi. Ensuite, il exécute son numéro devant la seconde reine du royaume, la marquise de Pompadour. Celle-ci le félicite également mais, lorsqu’il veut l’embrasser, elle le repousse. Le maquillage est un art délicat et fragile, et elle n’a pas l’intention de le laisser abimer par le baiser d’un petit garçon. Vexé, l’enfant s’étonne : n’a-t-il pas embrassé une impératrice ? Mais son père se console, car la marquise leur a offert une très jolie et coûteuse tabatière, qu’il préfère à un baiser.
La semaine suivante, jour de l’An 1764, immense privilège, ils sont invités à assister au « grand couvert ». Le petit garçon est debout entre le roi Louis XV et la reine Marie Leszczynska. Celle-ci, d’origine polonaise, parle allemand et fait office d’interprète jusqu’à ce que le roi, incapable de résister, demande à Mozart de le suivre. Il se dirige vers la chapelle. Toute la Cour, étonnée, suit le mouvement et se retrouve devant l’orgue. Par l’entremise de la reine, il lui demande d’en jouer. Avec un sourire malicieux, l’enfant s’installe, frappe longuement d’un seul doigt qui produit une note grave et profonde, suivit d’un déluge d’harmonie. Le roi est enchanté. La Cour admire.
Un jeune prodige
La famille reprend la route pour la suite de sa tournée. Étrange vie de voyageurs de luxe à travers les cours d’Europe, Londres, Amsterdam, Berlin. « Il est bien gai de voyager » écrit l’enfant. De pays nouveaux en visages inconnus ou langues différentes, ce qui ne change pas c’est la gymnastique de présentation, l’obligation de paraître charmant, d’avoir l’air d’improviser tout en faisant l’enfant. Chacun veut du jeune musicien, sorte de singe savant qui effectue divers numéros avant d’être acclamé par l’assistance chamarrée. Entre parade et labeur, combien d’heures de répétition par jour ? Et son inquiétude latente : « Est-ce que vous m’aimez ? »
Il acquiert à travers toute l’Europe la célébrité d’un petit prodige, tandis que lui s’accoutume précocement à la gloire. Puis vient le jour où personne ne se dérange plus pour l’applaudir, car il a atteint l’âge où l’interprète n’est plus un enfant. Il aurait pu continuer longtemps une carrière de virtuose, mais il veut composer.
Son dilemme : faire carrière comme interprète virtuose, ce qu’il faisait jusque-là, ou créer, composer, faire une œuvre ? Deux lièvres qui ne se courent pas à la fois. Le père a opté pour la carrière ; le fils, sans le lui avouer, penche pour l’œuvre. Dans les deux cas il est brimé à Salzbourg.
Malheureusement, les deux Mozart dépendent du nouveau prince-archevêque qui leur verse leurs salaires, et ne leur accorde ni congé, ni estime. Un compositeur n’est jamais qu’un domestique. Le temps est terminé où Mozart, en raison de sa précocité et de sa notoriété, traitait à égalité les princesses du sang et bavardait avec les reines. Ici il doit revêtir la livrée galonnée des domestiques. Son père qui décide pour lui depuis toujours, tranche : il doit aller chercher fortune ailleurs, à Paris.
Avant ce départ, Léopold tente une démarche auprès du prince évêque et sollicite un congé de plusieurs mois, pour accompagner son fils en France. Le prince accepte, mais pas pour les deux. Wolfgang Mozart lui adresse alors une supplique à laquelle il répond par une note acerbe : « Que le père et le fils aient, d’après l’Évangile, la permission d’aller chercher fortune ailleurs. » S’ils partent tous les deux c’est la rupture assurée, et la disparition de la situation de « sous-maître de chapelle » que Léopold Mozart tient à garder. Il se résigne donc à rester à Salzbourg mais enverra son fils, nanti de lettres de recommandation, à Paris, flanqué de sa mère.
Nannerl racontera que leur père était tellement angoissé, qu’il avait oublié de lui donner sa bénédiction. S’en rendant compte brusquement, il se précipita à la fenêtre pour la lui adresser, mais le jeune homme avait déjà disparu ! Était-il si pressé de partir ? Jusqu’à ses vingt ans, Mozart avait strictement fait tout ce que son père lui disait. Aujourd’hui, et pour la première fois, il est libre.
En route pour Paris
On sent qu’il exulte loin de la férule paternelle, même si dès la première étape, Wasserbourg, il donne de leurs nouvelles : « Nous vivons comme des princes. Il ne nous manque rien que le papa… Je me suis tout de suite offert à payer le postillon, car enfin, je puis, mieux que maman, parler à ces gaillards-là. »
Quelques jours plus tard, il est toujours sur le même registre : « Je suis toujours dans ma plus belle humeur, mon cœur est léger comme une plume. J’ai même déjà engraissé. »
Au théâtre de Mannheim, il a passé commande au copiste Weber de quatre airs. Apprenant qu’il n’avait pas lu les comédies de Molière, ce dernier lui offre la collection pour qu’il les lise en voyage, et lui présente sa famille avec trois filles. Mozart tombe amoureux d’Aloysia, jeune cantatrice, toujours accompagnée de sa jeune sœur, Constance, et commence à écrire à son père d’étranges lettres. « Il a manqué le coche pour aller à Paris et se trouve bien à Mannheim. Il se demande même s’il ne va pas réexpédier sa mère à Salzbourg… » Léopold Mozart s’inquiéte et soupçonne la demoiselle Weber. Le fils se disculpe très maladroitement : « Certaines personnes s’imaginent qu’il est impossible d’aimer une pauvre fille sans avoir de mauvais desseins sur elle. Oh ! C’est un joli mot que celui de maitresse ! Oui vraiment bien joli ! » Le père s’indigne et s’inquiète de plus en plus, sermonne son fils. Son protecteur le baron Grimm est à Paris : il faut y aller sans plus s’attarder.
Retrouver la capitale
Il tombe mal : la gloire, la vraie, est revenue à Paris, le patriarche Voltaire, de retour en France, s’y est installé ! La capitale est en ébullition d’autant qu’on dit son adversaire, Rousseau, très malade. « Vous souvenez-vous de notre petit protégé, Mozart, son père nous écrit qu’il nous l’envoie ? » Le baron Melchior Grimm, « boulevardier » parisien avant la lettre, habite toujours Chaussée d’Antin. Ce couple mondain de snobs voluptueux et vieillissants (3) voit l’arrivée de Mozart avec plus d’embarras que de plaisir. Certes il leur rappelle la belle époque, celle où ils étaient le point de mire de la haute société, en présentant leur trouvaille : une petite merveille, un enfant prodige, virtuose de la musique. Le baron pouvait alors se rengorger car la gloire rejaillissait sur lui ; son triomphe devenait le sien. Mais cela paraît bien loin. Aujourd’hui, Paris ne se soucie que de Voltaire. Et comme s’en inquiète madame d’Epinay : « Ce charmant enfant n’a-t-il pas grandi ? »
Fou du petit virtuose de sept ans, le baron accueille froidement le musicien autrichien de vingt-deux ans. Car Mozart n’est plus la vedette que Tout-Paris attendait, c’est Voltaire qui passionne les Parisiens, pas un musicien inconnu. Résultat : la mère et le fils ne sont plus logés chez lui mais doivent s’installer à l’hôtel, l’auberge des quatre fils Aymon (4). La mère de Mozart écrit à son mari : « Ce bon monsieur Grimm a changé. Il n’est plus le même envers nous. »
Une fois les valises défaites, la mère de Mozart reste seule. Elle a cinquante-sept ans, ne parle pas français et n’a pas l’entregent de son mari pour accompagner son fils dans les salons. Elle reste à s’ennuyer dans sa chambre, ne sortant que pour prendre l’air dans le quartier, pendant que son fils fait connaissance de musiciens, comme M. Le Gros (5), « avec qui il mange tous les jours », la laissant seule, se plaint-elle.
Étrangement, Grimm s’ingénie à présenter la France sous son plus mauvais jour à son « protégé ». « Les Français sont ignares, prétentieux et insolents. Ce sont des débauchés rongés pour la plupart de maux honteux et ne croyant ni en Dieu ni au diable » résume-t-il à son père, après que le baron et lui « sortent ensemble du concert en s’esclaffant sur la médiocrité de la musique ou de l’exécution ». Ces réflexions, sorte d’aversion spontanée, dans les premières lettres de Paris, sont le reflet des opinions de Grimm, qui récrimine sur la décomposition de la société française.
Mozart, lui, est toujours amoureux et pense à Aloysia Weber, « cet ange sur terre ». Tout en notant au passage que les lettres de recommandations du baron n’ouvrent plus les portes des salons prestigieux. Peut-être serait-il lui-même en perte de vitesse ? Mozart doit faire longtemps antichambre chez les « grands » mais a fait quelques connaissances, comme celle d’un mélomane, le duc de Guines, qui s’intéresse à lui et aimerait l’engager comme professeur exclusif pour sa fille, harpiste, qu’il accompagne à la flûte. Mozart pourrait faire payer de telles leçons, très cher. Mais servir de mentor à des musiciens moyens ne l’intéresse pas, et il décline la proposition. Il veut composer, et refuse d’accepter une carrière de précepteur ou de virtuose.
C’est un nouveau point très agaçant pour Grimm : en plus de ne plus être un phénomène médiatique facile à « placer », Mozart résiste, montre du caractère. Pire, Grimm s’aperçoit qu’il n’adopte pas systématiquement le point de vue de son protecteur. En ce moment, une querelle musicale entre les partisans de Gluck et de Piccini partage les amateurs. Grimm se déclare piccinite, et contre Gluck : qui veut plaire à Grimm doit s’enrôler sous sa bannière, or Mozart ne le fait pas.
Cette indépendante irrite le baron. De grands compositeurs – Gossec, Le Gros, Noverre, le maître de ballet de l’Opéra – admirent le musicien autrichien. Pendant que son père l’exhorte à prendre patience – parce que Mozart ne pense qu’à retourner à Mannheim pour retrouver Aloysia Weber, dont l’absence et le peu de réponses à ses missives le torturent –, on lui propose le poste d’organiste de la cour à Versailles. Il hésite puis refuse : cela le bloquerait sur place, loin d’Aloysia, six mois pas an ! Pourtant, le succès paraît à portée de mains, pour l’inauguration des représentations italiennes le 11 juin 1778, on joue, outre les œuvres de Piccini et sa Finta gemelle, son ballet des « petits riens ». Le 24 juin, jour de la fête Dieu, sa Symphonie en ré est interprétée et admirée au concert spirituel des Tuileries. Mais sa mère souffrante n’a pu y assister.
La mort de sa mère
Anne-Marie Mozart, malade, réclame à son fils un médecin, mais un Allemand, pas un Français. Lorsqu’il parvient à en dénicher un ce même 24 juin, le septuagénaire, après auscultation, lui prescrit de la rhubarbe en poudre dans du vin. Comme cinq jours plus tard, le 29, elle se plaint toujours, Mozart le rappelle. Là, il déclare froidement « qu’elle ne passera pas la nuit ».
Paniqué, Mozart court chez Grimm pour demander du secours. Dans l’hôtel particulier qu’il partage avec madame d’Épinay, l’événement, c’est la mort subite de Jean-Jacques Rousseau. La nouvelle a parcouru tout Paris en un instant, occultant toute autre. Madame d’Épinay cependant envoie son docteur près de la mère de Mozart, qui revient en déclarant que c’est un prêtre qu’il lui faut. Anna-Maria reçoit l’extrême-onction et pendant trois jours est veillée par son fils. L’enterrement a lieu à Saint-Eustache (6).
Cette mère qu’il aimait, était peut-être devenue pour lui davantage une charge qu’une aide. Elle s’occupait probablement de l’entretien de ses vêtements mais quels conseils pouvait-elle lui donner ? Peut-être même le surveillait-elle dans la dépense de ses honoraires, car il a quelques élèves. Mozart, après ce terrible deuil, donne l’impression d’un homme enfin libre. « J’ai eu bien de la douleur. J’ai bien pleuré… À quoi bon ? J’ai dû ensuite me consoler. »
Il accepte la proposition de madame d’Épinay de s’installer chez elle. On perçoit au ton de ses lettres qu’il ressent une sorte d’ivresse : celle de sa liberté. Mozart s’affirme. « J’ai une jolie petite chambre avec une très agréable vue. Et autant que le permet ma situation, je suis heureux. »
Wolfgang, délivré des pressions familiales pour la première fois, peut gérer à sa guise son temps, son argent, ses loisirs, son avenir. Il pense à Aloysia et fourmille de projets. Il ignore que Grimm, en sous-main, écrit à son père pour le rappeler à Salzbourg, car « il n’a plus rien à faire à Paris ». Il le trouve « peu débrouillard » et pense « qu’il n’y réussira pas ». Or il ne semble pas que Mozart ait envie de revenir : il acquiert les « sonates » de Schobert et les fait travailler à ses élèves. Il écrit ensuite la sonate en mi mineur pour piano et celle en la majeur pour piano de la marche turque, d’un style si français. Chez le maréchal de Noailles, introduit par Chrétien Bach, une seconde symphonie a obtenu le 8 septembre beaucoup de succès et Le Gros promet de lui commander un oratorio pour le prochain Carême. Tout cela est prometteur. En s’inspirant du goût français, des opéras de Monsigny et de Gossec, Mozart pourrait trouver sa place entre Piccini et Gluck.
Mais Grimm, oeuvrant toujours contre l’indépendance de son « protégé », le presse de repartir chez lui « sous huitaine », prétendant appliquer les ordres du père. Mozart se rebiffe : « Je vous demande pardon, il m’a écrit que je n’apprendrai que dans sa prochaine lettre si je dois partir. » Le temps et le baron jouent contre lui. Le musicien n’a plus la possibilité de s’adresser ailleurs pour obtenir logement et soutien. « Cet homme est faux ! Madame d’Épinay a un meilleur cœur. »
Grimm l’embarque dans la diligence de Salzbourg, sans même lui donner le temps de corriger les dernières épreuves de ses sonates et de ses concertos ! Mais contrairement à ce que pensait Albert Einstein, les mois passés à Paris de mars à septembre 1778 ne se résument pas à « une mauvaise période dans la vie de Mozart », car ce fut celle de son émancipation.
La demande de retour
Supplique adressée par Mozart au prince-archevêque pour lui demander de lui accorder un congé, ainsi qu’à son père pour se rendre à Paris : « Très gracieux prince et souverain seigneur, Les parents s’efforcent de donner à leurs enfants le moyen de pouvoir gagner leur pain pour eux-mêmes… Plus les enfants ont reçu de talent de Dieu, plus ils sont tenus d’en faire usage pour améliorer leur propre situation et celle de leurs parents, et de pourvoir à leurs propres progrès et à leur venir. L’Évangile nous enseigne qu’il faut faire valoir ce talent. Je suis donc obligé devant Dieu, en conscience, de témoigner selon mes forces, ma reconnaissance à mon père, qui a employé sans relâche toutes ses heures à mon éducation ; d’alléger selon mes forces, les charges qui pèsent sur lui… »
Carrière européenne
En 1771, à Milan, il décroche une commande d’opéra. Le pape lui décerne la croix et le titre de chevalier de l’ordre de l’Éperon d’or. À Naples, il faut qu’il retire sa bague, au cours d’un concert de clavecin, pour prouver que son don n’est pas l’effet d’une magie. Son seul point de chute, c’est Salzbourg où son père redevient le père de famille et le mentor répétiteur.
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