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« Viality Tour permet de s’immerger dans les univers modélisés »


Passionnés de la capitale, souhaitant faire découvrir autrement la tour Eiffel et l'Exposition universelle de 1889, Vladina Flaquière et Michel Dang proposent une découvert par des casques en réalité vitutelle. Une expérience qui rencontre un grand succès.


Comment est né Vialitytour et quel a été l’élément déclencheur ?

Vladina : Depuis notre rencontre il y a plus de huit ans à Angers, nous avons toujours eu le désir de travailler ensemble. Avant Viality Tour, nous travaillions dans deux secteurs différents (le tourisme pour moi et le marketing pour Michel). Nous avons beaucoup voyagé à travers la France, à la découverte de notre patrimoine, visitant châteaux, monuments et centres-villes historiques. Nous nous sommes aperçus que Michel et moi ne vivions pas les choses de la même manière car, pour ma part, en tant que guide conférencière, mes connaissances historiques me permettaient de mieux appréhender les sites que nous découvrions, alors que Michel avait plus de mal à se projeter. Il ressortait souvent un peu frustré de ces visites, qui ne lui permettaient pas de visualiser les choses.

Michel : Nous avons emménagé en région parisienne fin 2018 pour des raisons professionnelles (nous vivons aujourd’hui à côté de Versailles). Nous avons eu l’occasion de découvrir l’étendue du patrimoine parisien et l’histoire de cette ville emblématique. Mais je ne rêvais que d’une chose, c’est de pouvoir me téléporter dans le passé pour observer les détails des monuments, l’art de vivre d’une époque donnée ou les réactions des protagonistes des grands événements historiques. J'aime m’attarder sur les détails et comprendre le fonctionnement des choses. Par ailleurs, grâce à Vladina, j’ai découvert une autre facette de l’histoire de France, passionnante !

Vladina : Michel voulait créer un concept qui n’existait pas encore dans le secteur du tourisme et qui pourrait valoriser le patrimoine, afin de dépoussiérer l’image que l’on a de l’Histoire. La réalité virtuelle nous permet de répondre à notre problématique, mais aussi aux attentes de nombreux visiteurs.


La tour Eiffel est l’objet de votre visite. Pourquoi continue-t-elle de fasciner, plus de cent trente ans après son inauguration ?

Lorsque la Tour Eiffel a été construite à la fin du xixe siècle, elle était le symbole d’une puissance économique et industrielle. Elle culminait à des hauteurs qui semblaient inatteignables pour l’époque, c’est-à-dire plus de 300 m. Et pendant environ quarante ans, elle a été le monument le plus haut au monde. Je pense que c’est cette idée qu’un homme a pu réussir, en dépit de tous les doutes et tous les obstacles, à concrétiser un projet aussi ambitieux qui fascine encore aujourd’hui. Et puis c’est aussi un monument unique, entièrement en métal, alors que nous sommes plutôt habitués à des architectures en pierre et en maçonnerie. Sa forme élancée, ses courbes, cette architecture si particulière sont caractéristiques : il suffit de dessiner un A sur une feuille de papier pour savoir que l’on fait référence à la Tour Eiffel.


Le biopic de Martin Bourboulon avec Romain Duris et Emma Mackey a-t-il relancé l’intérêt pour sa construction ?

La sortie de ce film est arrivée à point nommé, juste au moment où nous étions en pleine conception de la visite. Nous avions commencé à travailler sur le projet depuis janvier 2020. Beaucoup de gens ignoraient que la construction de la Tour avait été un tel défi à l’époque. Certaines scènes ont permis de mettre en lumière l’immensité du chantier. De nombreux visiteurs avaient vu le film et faisaient référence à ce qu’ils y avaient appris. Nous avons même eu des personnes qui posaient des questions parfois très techniques sur la construction mais également sur la vie de Gustave Eiffel. Une grande partie des visiteurs avaient été impressionnés par les images, et souhaitent retrouver les émotions qu’ils avaient ressenties en visionnant le biopic à travers notre visite.


Votre animation se propose d’être « immersive », « unique » et « mémorable ». Quels en sont les principaux atouts ?

Le principal atout est de pouvoir s’immerger complètement dans les univers modélisés grâce au casque de réalité virtuel. Les visiteurs sont ainsi plongés au cœur du chantier de la Tour Eiffel, comme des témoins privilégiés. Ils sont transportés en 1889, lors de l’Exposition universelle, et ont l’occasion d’apprécier la Tour achevée mais également les bâtiments et pavillons construits de façon temporaire et aujourd’hui disparus. C’est tout simplement un voyage dans le temps que nous proposons. Contrairement à une photo ou à un film qui ne permettent pas à tous d’apprécier les dimensions, l’immersion dans un univers virtuel donne l’opportunité à tous de se rendre compte des distances, des perspectives et de l’immensité des édifices construits sur le Champ-de-Mars. L’avantage est aussi que tout se déroule in situ. Il était important de comparer le réel (l’existant) avec le virtuel (ce qui a disparu). On se souvient toujours mieux des choses que l’on expérimente par soi-même : nous revendiquons notre visite comme « mémorable ». Chaque visiteur garde un souvenir de sa visite qui lui est personnel : la robe d’une dame du xixe siècle se promenant sous la Tour Eiffel ou le mouvement des feuilles d’un arbre agités par le vent. Nous accordons également une grande importance à la présence du guide qui commente les univers modélisés, ce qui permet d’être à la fois immergé dans le passé et connecté avec les autres participants.


Peut-on assister en groupe ou en individuel ?

Les visites se déroulent par petits groupes de dix participants maximum. Chacun peut échanger avec le guide. Le maniement des casques n’est pas inné pet nous voulons être disponibles pour permettre de profiter pleinement de l’expérience. Depuis peu, nous nous adressons également aux comités d’entreprise. Nous acceptons alors d’augmenter le nombre de participants  et nous remanions aussi la visite pour l’adapter aux besoins des entreprises.


Les animations 3D séduisent-elles toutes les générations ?

On peut croire de prime abord que la 3D et la réalité virtuelle attirent davantage les jeunes générations, mais nous avons remarqué que même les plus âgés y prennent goût. Nous recevons beaucoup de familles avec des enfants et adolescents. Chaque génération y trouve son compte ; les plus jeunes sont davantage attirés par les personnages qui s'animent tandis que les adultes sont sensibles aux détails qui rendent l'environnement réaliste.


Le public est-il majoritairement français ou international ? Pour s’adapter, proposez-vous des variantes selon les nationalités ?

Pour le moment, nous accueillons majoritairement des Français (franciliens cherchant une activité originale, provinciaux en séjour à la capitale). Beaucoup sont déjà montés dans la Tour Eiffel mais ils apprécient le caractère intime, atypique, et sont heureux de pouvoir découvrir un monument qu'ils connaissent bien sous un autre jour. C'est d'ailleurs souvent l'occasion pour eux de remarquer des détails auxquels ils n'avaient jamais prêté attention, comme les soixante-douze noms de savants gravés sous au premier étage. Nous commençons à toucher de plus en plus la clientèle étrangère (Allemands, Suisses, Belges, Italiens, Espagnols et même Américains), mais cela réclame de la patience. Pour ceux qui le souhaitent, nous proposons des créneaux en anglais. On s'attarde davantage sur certains éléments quand nous recevons des Américains comme la participation de Thomas Edison à l'Exposition universelle avec son phonographe.

Les prochains Jeux olympiques seront-ils une chance ou un obstacle pour votre animation ?

Pour le moment, nous ne savons pas encore comment nous allons mener nos visites. Le Champ-de-Mars et le Grand Palais éphémère serviront pour l'organisation de plusieurs épreuves olympiques. Si les avenues latérales sont accessibles, nous nous adapterons et changerons alors notre circuit. Dans tous les cas, il y aura beaucoup de touristes et pas seulement pendant les quelques semaines que dureront les JO. Les gens se déplaceront pour assister aux épreuves olympiques mais resteront sans doute ensuite pour faire du tourisme. Pour une jeune entreprise comme nous, c'est une aubaine. Cela nous permettra ensuite de travailler à l'élaboration d'une nouvelle thématique. Nous aimerions rapidement développer une deuxième visite qui raconte l'histoire d'un autre grand monument parisien. 


Justement, quels lieux sont en préparation ?

Nous nous intéressons surtout aux monuments pour lesquels une reconstitution est pertinente. Nous voudrions commencer par les grands sites, puis peut-être mettre en avant des lieux moins connus du grand public comme Marly-le-Roi, qui se trouve à côté de Versailles et qui a été entièrement détruit. Le travail de recherches dans les archives et le travail de modélisation qui suit sont extrêmement chronophages. Dès que nous le pourrons, nous solliciterons une équipe d'infographistes pour nous plonger dans le passé de ce monument.

En dehors du Champ de Mars, quel endroit de Paris appréciez-vous particulièrement ?

Nous aimons beaucoup nous balader dans Paris et en apprécier les perspectives, comme celle des Champs-Élysées depuis le jardin des Tuileries. Nous avons également découvert, peu de temps après notre arrivée à Paris, les passages couverts et leurs décors typiques de la fin de xixe siècle. Dans un autre registre, nous apprécions la coulée verte et son atmosphère si dépaysante et colorée avec toutes ses fleurs et plantes. Située à l'emplacement d'une ancienne voie ferrée, cette promenade est un vrai petit paradis caché.

Vladina : En ce qui me concerne, j'ai un petit faible pour le musée d'Orsay, pas seulement pour ses collections de peintures mains aussi pour son histoire et son architecture atypique. Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'un jour nous proposions une visite où l'on retrouverait l'ancienne gare ferroviaire.


Qu’appréciez-vous particulièrement dans la capitale ?

Ce que nous aimons à Paris, c'est l'immense champ des possibles que cette ville représente. Elle n'est pas seulement fournie en musées, expositions et monument, mais aussi composée d'une multitude de rues et places anciennes qui reflètent des époques passées. Il est parfois très agréable de simplement flâner dans les rues. Si l'on prête suffisamment attention aux détails, on peut remarquer le blason de la ville gravé sur les bouches d'égout ou sur les ponts des métros. On peut observer des porches sculptés ou des portes en bois vieilles de plusieurs centaines d'années à l'entrée de certains immeubles. Le patrimoine, l'Histoire est partout. Évidemment, le quartier du Marais est probablement l'un de ceux qui regorgent le plus de témoins du temps passé. 

Vladina : Si j'avais un conseil à donner, c'est de prendre simplement le temps d'arpenter les vieilles rues et de lever la tête : c'est souvent là que des détails artistiques et historiques se cachent.

 
 
 

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